Francois LENGLET dans son livre « Tant pis nos enfants paieront » décrit le malheur français : le niveau de chômage qui a explosé, des aides sociales élevées, un nombre annuel d’heures travaillées en France inférieur à celui de nos voisins européens…
On peut noter d’un côté ceux qui réussissent, comme les allemands, et de l’autre côté, les pays de l’Europe du Sud, dont la France, qui connaissent un accroissement de la pauvreté. Francois LENGLET définit la frontière de la « Germania industrielle » sur une ligne allant de Lille à Sofia. Au sud de cette frontière, la production industrielle s’est effondrée de -10 à -30% ces quinze dernières années. Le nord ce cette frontière se réparti en deux zones : le cœur avec l’Allemagne et les Pays Bas qui progressent de 10 à 30%, et la partie orientale qui a bondi de plus de la moitié sur cette même période. Si les Alsaciens pouvaient nourrir quelque espoir, se considérant proche de « Germania », l’auteur définit précisément la frontière au niveau du Rhin, et du pont de Kehl. Sur la rive Est du Rhin se trouvent l’Ortenau et le très prospère Bade Wurtemberg, et à l’Ouest « des chantiers, et de grandes avenues sales : la banlieue de la capitale alsacienne » …
La première fois que j’ai vu cette distinction Europe du Nord et du Sud, c’était il y a déjà plus de 5 ans, lors d’une étude réalisée par un cabinet de consultants américains pour un groupe coté au NASDAQ. Les consultants classaient les usines européennes du groupe en deux grandes régions : d’une part l’Europe du nord marquée par son dynamisme, et d’autre part la zone ensoleillée et touristique de l’Europe du sud. J’étais surpris, et même vexé de voir figurer la France en Europe du Sud. F. LENGLET dans son livre publié en septembre 2016 nous confirme que cette ségrégation est bien établie. « Germania » symbolise la panne du projet d’unité européenne, le maintien des règles sociales et fiscales trop divergentes entre nos différents pays.
Comment pouvons-nous encore espérer un meilleur futur pour nos usines en France ?